Une famille italienne vivant dans le Colorado l’hiver, un père maçon qui ne peut travailler en raison du froid, une mère ultra catholique et un amour impossible entre le petit Arthuro et la jolie Rosa. Comment une intrigue aussi mince peut-elle me bouleverser à ce point? La réponse : la prose exceptionnelle de John Fante.
John Fante écrivait des scènes avec une sensibilité à fleur de peau et lorsqu’on les lit, tout est là sous nos yeux et on ne peut qu’être ému. Difficile de mieux rendre la pauvreté, la misère, la religion aveugle de la mère. Les personnages ont tous quelque chose qui les rend tridimensionnels et vivants et comme c’est écrit au « il », on comprend les enjeux de chacun.
Ce récit est sans aucun doute un des meilleurs au sujet de l’enfance. Seul bémol, la fin peu probable, mais pour le reste, ce livre est une extraordinaire leçon d’écriture. Quand on songe qu’il s’agit là d’un premier roman, y a vraiment de quoi tomber sur le cul!
© Alain Cliche, 2020.